Baromètre : le monde du conseil est-il dépassé ?

Napta & The Boson Project se sont donnés pour mission d’investiguer le secteur, d’en comprendre les injonctions clients et collaborateurs et d’en décrire les grandes tendances pour 2024. Nous sommes allés à la rencontre de partners, de managers et de consultants. C’est à travers leurs yeux et leurs mots que nous avons accédé aux coulisses du secteur.

Apprentissages clés

Si 82% des dirigeants ont atteint leurs objectifs en 2023, ils ne se voilent pas la face quant aux défis montants pour leurs organisations.

De nouvelles injonctions apparaissent côté clients comme consultants :

• La professionnalisation des clients (sur le métier et sur l’acte d’achat) a entraîné une hausse de leurs exigences qui, couplée à une plus grande concurrence entre cabinets, questionne la capacité des cabinets à dégager de la marge ;
• Des demandes de compétences spécifiques, de nouvelles expertises recherchées qui compliquent le recrutement sur le métier et sur l’acte d’achat ;
• Les revendications des consultants (en quête de reconnaissance, de formation et d’impact) questionnent le modèle social “up or out”.

Entre les deux, l’arrivée de l’IA suscite des réactions différentes :

• 85 % des dirigeants pensent que l’IA représente un gain de productivité.
• 41 % des dirigeants pensent que l’IA représente une opportunité business.
• 65 % pensent que l’IA va transformer le métier de consultant dans les
  années à venir et nécessiter de repenser la valeur ajoutée de l’activité de
  conseil (les consultants juniors en particulier).

En 2024, ils devront donc concilier de fortes attentes côté marché, clients et consultants, et engager des chantiers prioritaires.

À court terme, 2024 sera l’année pour prioriser :

• Augmenter la valeur créée et perçue
  61 % des dirigeants pensent que la différenciation est le principal challenge face à la hausse de la concurrence ;
• Monter en compétences
  68 % des dirigeants recrutent plus de profils seniors et 37 % des profils spécialisés ;
• Faire évoluer le modèle social
  Afin de répondre aux attentes collaborateurs : 48 % veulent une meilleure rémunération, 38 % un staffing plus personnalisé, 30 % accéder à l’actionnariat salarié.

Quels cabinets de conseil se sont déjà emparés du sujet ? Comment ont-ils fait ? Pour quels résultats ?

Quelles sont les véritables attentes des talents ? Pourquoi favoriser un cabinet plutôt qu’un autre ? Et pourquoi y rester ?

Comment un client choisit son cabinet / ESN ? Quels sont les points de vigilance principaux pour déclarer une mission comme réussie ? Quelles exigences prédominent aujourd’hui ?