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Fatigue d’entreprendre – Diriger en complexité

Antonio Gramsci : « La crise, c’est lorsque le vieux n’arrive pas à mourir et que le neuf n’arrive pas à naître. Entre les deux, tous les démons peuvent surgir »

De la plume du sociologue Edgar Morin jusqu’à celle du patron de Nexans Christopher Guérin, la notion de « permacrise » chemine dans les mots des penseurs et faiseurs de notre époque pour qualifier le contexte dans lequel nous évoluons. Les crises ne se succèdent plus, elles se superposent. Nous ne sommes plus confrontés à des épisodes temporellement définis, ayant un début et une fin, mais bien à un état critique continu et permanent. Les concepts aussi s’additionnent, plus ou moins heureux d’ailleurs, pour tenter de dépeindre ce que nous vivons. Vous avez dû les entendre ici et là : le monde se qualifie tour à tour VUCA (Volatile, Incertaine, Complexe et Ambiguë), ou BANI (Fragile, Anxieuse, Linéaire, Incompréhensible). Sous la plume d’Emmanuelle Barbara il se pare des 4I (Incertain, Imprévisible, Instable, Irréparable) . Tout ceci rend compte de l’étendue de la complexité qu’il nous faut désormais affronter. 

Le propos d’aujourd’hui n’a pas vocation à être la énième démonstration d’une incertitude devenue normalité, mais à en éclairer les effets sur une population à laquelle j’appartiens en même tant que je l’accompagne : les entrepreneurs. Car la crise qui dure, enfle et devient polymorphe, celle-là même qui a pourtant toujours été synonyme de renouveau économique et d’ingéniosité entrepreneuriale, commence à éroder dans sa forme permanente la flamme de l’entrepreneur. La Krisis – la décision, moment décisif qui permet le diagnostic – mute peu à peu d’un momentum charnière à une ligne continue. La Krisis se fait Krasis, confusion. Elle n’attise plus mais ébranle, ne crée plus de déséquilibre avant mais des phénomènes de repli, de protection. Chez des individus comme les entrepreneurs qui ont pour habitude de conjuguer plus souvent au futur qu’au présent, la morosité est marquante. 

Dans les chiffres, la complexité ça donne ça : 

  • En septembre 2022, la hausse des coûts de production pour les ETI industrielles était de l’ordre de 25% sur une période de 15 mois.
  • D’après la 76ème enquête de la BPI sur les PME, l’indicateur prévisionnel d’activité chute de 25 points sur un an. La forte incertitude entourant l’environnement économique, les difficultés d’approvisionnement et la facture énergétique attendue en hausse, expliquent vraisemblablement ce repli.
  • À l’inflation économique s’ajoute l’inflation réglementaire : la France compterait autour de 400 000 lois et règlements, soit une augmentation de 50% en 20 ans…
  • … et s’additionne le paramètre supplémentaire de la prise en compte de la transition environnementale alors que 68 % du top 50 industriel n’ont pas encore une trajectoire compatible avec l’Accord de Paris. 
  • Entre septembre 2022 et 2023, la Banque de France enregistre une hausse de 80 % des défaillances chez les moyennes entreprises, de 74 % pour les petites entreprises, 65 % pour les TPE et 61 % pour les ETI et grandes entreprises. Si on prend les chiffres par secteur, on retrouve l’hébergement-restauration en première ligne (+ 57 %), puis l’information-communication (+ 46 %) et l’industrie (+ 43 %).
  • Sur la période 2009-2019, l’économie française a perdu, en net, près de 600 usines, dont 271 appartenaient à des PME. 

Ce contexte n’est pas sans effet sur le corps dirigeant : 

  • Il a des impacts directs sur les états d’esprit : près de 3 PME françaises sur 4 manquent de confiance en leur capacité à développer leur activité à cause de l’inflation. Ajoutez à cela que 74 % des chefs d’entreprises ne se disent pas confiants ou optimistes quant à l’avenir (36 % sont indécis, 20 % pessimistes et 18 % découragés). Et quiconque a déjà dirigé une entreprise sait pertinemment que confiance + développement font respectivement l’énergie et le sang, donc la survie, d’une organisation. 
  • Au manque de confiance se conjugue désormais la fatigue d’entreprendre : qu’il s’agisse de la rémunération des collaborateurs, des effectifs, des projets de développement, de recherche, de communication ou encore des investissements, la majorité des chefs d’entreprises prévoient de ne rien changer. Les scores prônant le statu quo s’échelonnent ainsi de 53 % pour la rémunération des collaborateurs à 72% pour les projets de communication. Crise de confiance, pas de perspective de développement, arrêts des projets : quiconque a déjà été entrepreneur voit poindre ici la mort du petit cheval, par un effet amplificateur qui casse le sursaut de survie. Quand tout est difficile, l’entrepreneur résilient se fait une raison et trouve sa motivation dans la recherche de nouvelles audaces, de portes dérobées. Lorsqu’il stoppe cette quête, parce qu’elle lui semble vaine et qu’il est fatigué, lorsqu’il n’est plus entrepreneur entreprenant mais dirigeant à l’arrêt colmatant les fuites, le goût de l’audace s’échappe, avec lui le sursaut d’énergie et les chances de survie. 
  • Et cette fatigue d’entreprendre a des effets directs sur les cessations d’activité : plus de 100 000 entreprises commerciales ont arrêté volontairement leur activité entre janvier et juin 2022 (contre plus de 114.000 sur la même période en 2021 et plus de 80 000 en 2020), soit une hausse de 50 % de cessations d’activité volontaires en France entre 2020 et 2022.

Voici pour les chiffres. Dans leurs mots, la réalité n’est pas différente. Panorama en 3 personnages, dont les histoires de vraie vie attestent de cette lassitude émergente.  

Nous appellerons le premier Georges. Georges est le dirigeant d’une très grande entreprise. À ce titre, il fait partie des 287 grands groupes économiques de notre pays qui tentent tant bien que mal, entre bullshit communicationnel et vraies transformations, de trouver la solution à la grande équation business à trois inconnues — people, planet, profit. Maintenant que l’on s’est tous dit que la croissance verte était un mythe, voire une imposture intellectuelle, la question est posée, comme un éléphant au milieu des tasses de cristal : comment créer, dans un monde aux limites planétaires définies et pour certaines dépassées; des activités économiques durables donc génératrices durablement de performance. Le dirigeant se fait prestidigitateur, jonglant avec des boules en feu : L’engagement du corps social dans une époque où l’on boude le travail, la réduction de l’empreinte environnementale sur une planète aux ressources limitées, la rentabilité dans un contexte d’inflation, la vision stratégique long terme – nécessaire pour conjurer l’avenir – mais asséchée voire annihilée par les exigences d’ultra court terme du monde financier. 

Nous petit-déjeunons, Georges et moi. Il se confie et revient sur la complexité qui entoure désormais l’art de diriger devenu, je cite, “terriblement difficile”. Georges évoque la solitude du dirigeant face à l’adversité, face aussi parfois au manque de soutien qu’il ressent, face au manque de visibilité qui ne lui donne même plus l’assurance de prendre des décisions en bonne intelligence, lui qui a une armée de diplômés et la tête bien faite. Il a de la bouteille, des années de direction à son actif et pour la première fois son esprit cartésien ne se sent plus à même de faire face aux défis. Georges est jeune (dans le monde des dirigeants) mais il est fatigué, même s’il ne le dira pas. Fatigué de donner des raisons d’y croire sans savoir où nourrir sa propre foi. Fatigué de conduire un gros paquebot dans un océan d’incertitude déchaînée, avec des voies d’eau partout et sans arrêt. “ça fait 3, 4 ans que ça n’en finit pas, même un instant”. Georges est payé pour ça, vous me direz, faire du rodéo toute la sainte journée. Certes. Mais cela n’enlève rien à la lassitude qui monte au fur et à mesure que le plaisir prend le large, le “deal” du dirigeant prenant un peu l’eau, lui aussi. 

La seconde c’est Antoinette. Fondatrice d’une ETI dans le domaine du soin, Antoinette inscrit son entreprise familiale de presque 10 000 salariés parmi les 5 753 autres fleurons français qui font la fierté des territoires. Depuis 30 ans elle consolide avec son équipe un modèle social d’excellence : management, culture, actionnariat salarié, gouvernance, entreprise à mission…  Cocher presque toutes les cases de la “belle boite” ne met pas pour autant l’entreprise à l’abri des tempêtes. Comme toutes elle connaît la montée du turnover dans un marché du travail régi par la pénurie de main d’œuvre. Comme beaucoup désormais, des patrons de restaurants aux patrons d’hôpitaux, son équipe de direction ignore le matin-même le nombre de salariés qui seront au rendez-vous. L’activité en souffre, les patients risquent de ne plus pouvoir être pris en charge dans les meilleures conditions, les lits ferment. Pas faute d’activité, faute de talents.
À cela il faut ajouter l’inflation réglementaire, qui bureaucratise le métier autant qu’elle vide de sens le travail. Directement concernée, Antoinette dépeint la situation en conseil d’administration : les directeurs d’établissements de santé deviennent boutiquiers quand ils devraient tout entiers être investis à animer le soin. L’inflation administrative paralyse l’action. Max Weber parle à ce titre d’une « cage d’acier » pour qualifier l’arsenal législatif français. Inflation économique, inflation réglementaire, érosion des marges, action entravée, manque de soutien de la puissance publique, risque réputationnel : Antoinette en a vu d’autres qui ont creusé des rides, elle garde le sourire pour motiver les équipes. Mais sous le masque solaire de l’entrepreneur il y a plus que de la gravité, il y a la fatigue d’une époque, d’un contexte, d’un combat. Avoir tant bâti pour que les Hommes se sentent bien et observer que les Hommes ne viennent plus : c’est peut-être la complexité de trop. Elle ne le dira pas mais autour de la table, personne n’est dupe.   


Le troisième c’est Nordine, taxi moto. Je lui parle de Naples, il me dit bien connaître la ville car, ancien gérant d’une entreprise d’habillement, Nordine se fournissait en Italie. Fondateur d’une PME, Nordine faisait alors partie des dirigeants de 90% des entreprises de France qui font l’immensité du tissu économique, sa richesse, sa vivacité. Me racontant son aventure entrepreneuriale, je lui partage mon étonnement devant l’agilité nécessaire pour exercer en même temps deux métiers si différents.  “Alors non madame, je n’en gère plus qu’un”. De fait, “le Covid a tout tué”. “Je ne pouvais plus, je n’en pouvais plus. J’ai tout arrêté il y a quelques mois”.  Il n’est pas le seul : ⅓ des PME ont eu un résultat négatif en 2022 et ¾ des PME ont perdu confiance en leur développement futur en raison de l’inflation. 9% des patrons de TPE/PME envisagent même un arrêt de leur activité du fait de la hausse des prix de l’énergie. 

9% de 90% des entreprises de France ça fait … beaucoup. Mais Nordine l’assure : “Je me répare et puis je repars”. De fatigue ici il ne sera pas question, il ne veut plus parler de ce bout de vie envolé, il fonce sur la route et sur la vie. Un peu brûlé quand même.  

J’aurais pu vous parler de ma propre vie d’entrepreneur aussi, qui a largement inspiré les réflexions qui vont suivre. Car là où j’aimerais vous emmener, c’est que la complexité de notre époque interroge finalement aussi le contrat d’engagement des patrons. Les dirigeants nous l’avaient partagé il y a un an à peine dans une enquête : eux aussi ont remis en question leur rapport au travail. Pour eux également, l’époque et sa complexité intrinsèque, sa densité, son incertitude sourde, a mis à mal l’engagement. 

Vous pourriez me rétorquer ici  qu’ils sont les derniers à avoir le droit de se plaindre, ce qu’ils ne font pas au demeurant. La France par tradition a toujours entretenu un rapport contrarié aux élites, à ses dirigeants. Mais à quoi ressemblerait une France vidée de ses bâtisseurs ? A quoi ressemblerait une économie, une société, vidée de ses talents entrepreneuriaux ? A quoi ressemblerait l’élite entrepreneuriale si elle se paupérise dans son essence et dans sa flamme, à l’instar de la politique dont le vivier de talents potables est désormais quasiment exsangue ? Il faut le cuir épais – non pas pour entreprendre ou diriger – mais pour durer. Et alors que la fatigue gagne les organismes les plus résilients, de ceux qui n’ont jamais songé de leurs vies à faire autre chose que bâtir, il est intéressant et important de questionner ce qui nous fait tenir. 

Est-ce la reconnaissance du corps social, ce collectif pluriel et soudé qui fait tenir et durer les meilleurs d’entre nous  ?
L’institut de sondage Gallup ne recense que 7 % de salariés français engagés, nous plaçant ainsi à la 36ème place sur 37 pays interrogés. Si en 1990, le travail était important à 60 % pour les français, en 2022 il ne l’est que pour 24 %. Désormais 35 % des actifs français veulent changer de job d’ici 2 ans, et seulement 55% d’entre eux font confiance à leur dirigeant. À l’heure de la grande démission, le taux moyen de rotation du personnel est de 15%. L’épopée collective devient poussive.

Est-ce la liberté d’entreprendre, ce goût du risque et cette adrénaline du bâtisseur qui coule dans nos veines ?
Sans auréoler les années Tapie ni le libéralisme à outrance, l’inflation réglementaire dont nous avons parlé plus haut a fortement abîmé l’audace entrepreneuriale. Voici les volontaristes frustrés.

Est-ce alors la perspective d’un retour sur investissement, hypothétique rémunération du risque récompensant les efforts et les sacrifices ? 

Alors que les économistes investissent la post croissance, que l’époque signe la fin de l’argent magique au sein de la French Tech et qu’il est maintenant acquis que nous devons opérer dans un monde aux ressources rares, l’argent abondant se fait mirage, se fait chimère. 

Voilà pour les principaux ingrédients du deal entrepreneurial, qui a donc quelques plombs dans l’aile. Néanmoins, si le pacte est abîmé, et parce que je suis un entrepreneur jusqu’à la dernière goutte de mon engagement, j’ai envie de croire qu’il est à l’orée d’une réinvention. Qu’il peut et doit être demain plus désirable que jamais. Pas seulement le croire, non, le promouvoir.  « Espérer c’est se penser libre, responsable de son avenir, même incertain. » Alors, oui, l’IA. Oui, les crises géostratégiques. Oui, le gouvernement. Oui, les gens. Oui, la planète à feu et à sang.  Mais voici trois injonctions de l’époque susceptibles de faire grandir la flamme des bâtisseurs. 


Être utile : la complexité et l’incertitude de l’époque balaieront vraisemblablement tout ce qui n’est pas essentiel, recentrant nos économies sur “l’économie de la vie”. Puisons du côté des clients, consommateurs, patients, pour s’assurer des justes positionnements. Questionnons en conséquence le travail, pour qu’il transpire l’utilité aux autres. Réengageons de la sorte, en ayant l’audace de penser que ce que l’on fait est important. Faisons du beau travail, difficile car exigeant mais gratifiant car nécessaire. Et soyons fiers de le faire ensemble. C’est à la condition sine qua non de son utilité au monde que le travail sera réengagé et émancipateur. « Le temps est ainsi venu pour ce que l’on pourrait appeler les anthropreneurs ». Bien loin de la startup nation, royaume des levées de fond et des usages artificiels, ce recentrage entrepreneurial est de bonne augure pour les Hommes et les Sociétés. 

Être autrement : Au fondement de l’utilité, il y a la capacité d’agir. Pour servir autrement, mieux soigner, nourrir plus équitablement, transitionner enfin, produire plus durable … l’agir suppose de sortir des statu quo confortables et de décider dans l’incertitude. Il suppose d’être courageux quand on a tout à perdre et que tout pousse à se protéger. Le courage ce n’est pas prédire l’avenir mais de le choisir et donc tenter humblement de le façonner, sur l’autel de convictions et d’une vision durable de nos sociétés. Il n’y aura pas d’action coordonnée et puissante sans référentiels qui canalisent les énergies : les visions et les colonnes vertébrales de convictions doivent être plus robustes que jamais. Face à l’effondrement du monde politique, en voilà un défi à hauteur de bâtisseurs.  

Être ensemble : non nous n’ayons été atteint par le virus d’un rapport au travail transactionnel et marchand, teinté d’indifférence, aux antipodes de l’affectio societatis qui fait battre le cœur de nos boîtes. Oui de tous temps les Hommes se sont transcendés, quelle que soit la difficulté, parce qu’ils étaient ensemble. Un pour tous, tous pour un : ici réside l’esprit d’équipage, premier levier d’engagement au travail. Nous devons réenchanter le travail, devant lui l’engagement et au-dessous des deux le collectif. Alors que les défiances sont croissantes à l’égard des institutions, que l’on ne fait plus démocratie, nos entreprises sont probablement l’un des derniers lieux où l’on peut faire société et débattre de projets collectifs. Protégeons les. 

Amis entrepreneurs, pairs de tous bords : il y aura un nouveau deal d’engagement qui conjuguera espoir et responsabilité. Nous le ferons advenir. Il fera de la fatigue et de la lassitude un lointain souvenir et de nous les humbles architectes d’une nouvelle vision de l’avenir, à défaut de paver de sérénité le chemin et les moyens.


Références :

1. 76ème enquête sur les PME par la BPI, janvier 2023 Working Conditions Survey

2. Open Climat, CO2 tracker

3.  Banque de France, Défaillances d’entreprises, Sep 2023.

4. Usines : Sur dix ans, les ETI ont fait preuve de résilience, Trendeo, octobre 2019

5.  Sage, Small Business, Big Opportunity, (12 000 chefs d’entreprise), 2023

6. ENQUÊTE : Banques – Petites entreprises, état des lieux, SDI,  20/06/2023

7.  Ifop pour le Medef, Le moral des dirigeants d’entreprise, janvier 2023

8.  Données des greffes des tribunaux de commerce – SDI 

9.  Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France

10. CPME, La situation économique et financière des TPE-PME en période de crise énergétique, (2 428 chefs d’entreprise), Octobre 2022

11. The Boson Project, Le monde d’après aura bien lieu, novembre 2022

12. Gallup, Étude annuelle State of the Global Workplace, édition 2023.

13. Ifop, Climat social, 2021

14. Centre Inffo, Baromètre annuel, La Formation et l’emploi, édition 2023

15. BVA pour Malakoff Médéric (502 dirigeants d’entreprises et de 1001 salariés)

16. Roger-Pol Droit et Monique Atlan, L’espoir a-t-il un avenir ?, 2016, p.242

17. Jacques Attali, L’économie de la vie. Se préparer à ce qui vient, 2020

18. Danièle Linhart, La comédie humaine du travail. De la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale, 2015

Autrice : Emmanuelle Duez, Fondatrice The Boson Project I Bugali I Youth Forever

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